Le film criminel anglais

Film Noir
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Stark
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Re: Le film criminel anglais

Message par Stark » 17 juin 2022, 00:30

Ça va faire très mal ce festival de British Noirs à la Cinémathèque française, car il faudrait tout voir tant la sélection est parfaite. Ne pas rater "Cash in demand" (un hold up ultra tendu, avec Peter Cushing) , "Never let go" (avec un Peter Sellers hallucinant), "All night long" (avec Patrick Mac Goohan pas très cool), du Val Guest, etc etc...

Je vais même retarder d'une journée mon départ en vacances. Et tant pis si c'est projeté dans la salle George Franju.
Mais quel pied je vous dis. Cheers mates.

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Stark
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Re: Le film criminel anglais

Message par Stark » 21 sept. 2023, 11:32

THEY MADE ME A FUGITIVE est actuellement projeté à l'Action Christine, c'est vraiment un des meilleurs polars d'Angleterre, particulièrement teigneux.

kiemavel1
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Re: Le film criminel anglais

Message par kiemavel1 » 05 déc. 2023, 19:03

Ces temps ci, je pensais que mes jours étaient comptés ... Or finalement il semblerait bien que non alors pour fêter ça (^^), un petit compte rendu de visionnage.


Good-Time Girl de David MacDonald (1948) - En France : Les ailes brulées

Un film sur la « jeunesse délinquante » … qui a du avoir plus de succès auprès des parents concernés -ou qui pourraient l’être- tant le film agissait comme une très longue mise en garde et se voulait démonstratif et dissuasif. C’est surtout l’introduction qui était - à mon avis - inutile et accentuait le côté édifiant alors que le reste du récit était très bien mené et remarquablement photographié par Stephen Dade - impliqué dans peu de films de prestige (Zoulou, Les chevaliers de la table ronde …) - mais qui accompagna souvent David MacDonald ou encore Maurice Elvey, un des grands ancêtres du thriller anglais.

Un policier amène à une juge pour enfants une jeune fille qui a fuit son foyer familial et a été arrêté car elle errait une nuit dans Londres. Pour l'inciter à rentrer dans sa famille, cette juge lui raconte l’histoire tragique d’une autre jeune fille dont elle avait eu à juger plusieurs affaires la concernant. Cette courte séquence introductive précède donc un très long flashback racontant l’histoire de Gwen (Jean Kent) qui est la véritable héroïne du film, ce que ne sont aucunement les 3 têtes d’affiche du générique qui ont chacune quelques minutes de présence à l’écran ; à savoir Diana Dors (la jeune fugueuse), Flora Robson (la juge) et George Merritt (le sergent de police).

Ce parcours de Gwen est celui d’une jeune fille qui démarre très mal dans la vie (Père violent et alcoolique. Un employeur qui exerce sur elle un chantage sexuel. Par la suite, un viol est suggéré …) et dont le seul tort est d’aimer les jolies choses, la belle vie (d’où ce titre : Good-Time Girl) et d’être sous l’influence de divers compagnons de moins en moins recommandables qu’elle finit par accompagner dans leurs « crimes » alors que dans un premier temps, elle fut surtout leur victime, trompée, manipulée et violentée. Ces hommes sont presque tous interprétés par des têtes d’affiche du cinéma britannique. Jimmy, son premier compagnon - violent et voleur- est interprété par le futur metteur en scène Peter Glenville. La nuit, il travaille dans la boite de nuit tenue par Max (Herbert Lom) ; boite où travaille comme musicien, Red (Dennis Price) et où Gwen est à son tour engagée. Max - malgré sa rudesse- et Red - un gentleman derrière l'ironie apparente - sont les deux seuls hommes « convenables » que Gwen va croiser … avant de tomber entre les mains de Danny, chef d’une bande de voleurs (Griffith Jones) puis de Micky (Bonar Colleano), un déserteur avec lesquels elle va vraiment sombrer dans la délinquance … Bon film, d’assez loin le meilleur de David MacDonald (que j’ai vu) lequel est surtout connu pour ses films d’aventure en couleurs : Christophe Colomb (avec Fredric march), The Moonraker ou en N&B, The Adventurers (avec Jack Hawkins) : 6,5/10
Modifié en dernier par kiemavel1 le 06 déc. 2023, 10:50, modifié 1 fois.

kiemavel1
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Re: Le film criminel anglais

Message par kiemavel1 » 05 déc. 2023, 22:58

The Secret Place de Clive Donner (1957) - En France : Faux policiers
Une bande de jeunes voyous planifie et exécute un vol de diamants chez un grossiste en joaillerie. Le vol n’aurait pu se faire sans la participation indirecte de Molly (Belinda Lee), la petite amie de Gerry (Ronald Lewis), le chef de la bande, laquelle convainc un jeune garçon en adoration devant elle d’emprunter l’uniforme de policier de son père sous un faux prétexte. Mais rapidement, le garçon comprend que l’on s’est servi de lui …

Un très bon British noir avec d’une part un aspect « film social anglais » pour le milieu du Londres populaire qui est remarquablement montré, plus qu’en arrière plan même si l’essentiel n’est pas là : l’environnement urbain, l’appartement et les relations au sein du ménage des parents de Molly et de son jeune frère Mike (David McCallum) et la même chose pour la famille du policier dont le jeune fils participe sans le vouloir à la réussite du casse … De plus, le réalisateur se sert habilement des ruines de la ville partiellement détruite par les allemands ; la fameuse « Secret Place » du titre original se trouvant d’ailleurs dans un bâtiment ruiné. En ce qui concerne le scénario, cela commence donc comme un "film de casse", sa préparation, son exécution ... et ça embraye sur une  sorte de "chasse à l'homme" qui emprunte à l'évidence à The Window - Une incroyable histoire de Ted Tetzlaff (1949) et, plus largement, au film noir américain y compris dans son esthétique, sa mise en scène ou dans son final plus «  sensationnel » que dans l'ordinaire des films anglais de l’époque. D’autre part, l’emprunt et le retour de l’ uniforme de police ; les changements de « propriétaire » d’un tourne disque (volontairement évasif) et le passage de main en main d’un pierre précieuse « perdue » constituent une sorte de jeu de piste que remonte progressivement la police. Mais ce qui les aident avant tout, ce sont surtout les conséquences des tourments puis de la colère du jeune garçon car on ne déçoit pas impunément un jeune garçon pur et innocent.

C’était le premier film du très inégal Clive Donner … et le meilleur film criminel anglais que j’aurais découvert cette année : 7,5/10 … (sauf dernière minute souhaitée ou souhaitable)

Stark
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Re: Le film criminel anglais

Message par Stark » 17 mars 2024, 20:05

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Basil Dearden est un cinéaste anglais que j'adore, aucune déception dans sa filmographie très inventive, que ce soit au scénario, direction d'acteurs, cadrage et lumière, montage,...

The Gentlemen Gunmen est une rareté du cinéaste, et c'est encore une excellente surprise. Et une très surprenante vision de l'Ira. Dirk Bogarde est bien sûr éblouissant, mais c'est John Mills qui crève l'écran, ainsi que d'autres gueules de truands. A découvrir.

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