[06/02/2019] Mandy (Universal Pictures Vidéo)

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pak
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[06/02/2019] Mandy (Universal Pictures Vidéo)

Message par pak » 02 févr. 2019, 13:26

Attention OVNI, ou, comme on peut le lire parfois, OFNI, Objet Filmé Non Identifié, ou identifiable quand on voit la bande annonce du film...

Le pitch : En 1983, Red Miller vit avec sa petite amie artiste Mandy dans les bois du Nord-Ouest Pacifique, isolés du monde. Un jour, Mandy est attaquée par Jeremiah Sand, un chanteur folk devenu le gourou d'une secte. Avec l'aide d'une bande de motards, les Black Skulls, Sand tente de la convertir mais Mandy, après s'être moquée de lui, est brûlée vive sous les yeux de Red impuissant. Ivre de vengeance, Red rassemble un arsenal d'armes improbables pour se venger de Sand et de ses admirateurs. Mais, peu à peu, le monde se modifie et ressemble à une peinture de sa fiancée défunte... Aux frontières du réel, rien ne l'arrêtera pour mener sa vendetta...

Ouch ! Le scénariste n'a pas dû consommer que de la Vittel !

Parlons-en un peu du scénariste, et qui réalise aussi, un certain Panos Cosmatos. Si le nom vous dit quelque chose et que vous vous posez la question, hé bien vous avez raison, c'est le fils de George P. Cosmatos, réalisateur d'une dizaine de films, qui eut sa petite heure de gloire dans les années 1980 en donnant quelques fleurons "honteux" du cinéma bourrin de l'époque comme Rambo II, Cobra et Leviathan, et qui réalisa le malaimé western Tombstone en 1993.

Avec un tel paternel, on aurait pu penser que le fiston irait naturellement vers le film d'action. C'est en partie vrai, mais pas que. On sent chez le bonhomme l'envie de sortir des sentiers battus pour des univers frappadingues. Son premier film, Beyond the Black Rainbow, sorti en 2010, situait déjà son action dans les années 1980 (faut-il y voir une référence à une décennie riche en films fantastiques et d'action ? ), narrant la tentative d'évasion d’une jeune femme séquestrée derrière une vitre dans un laboratoire expérimental et surveillée par un mystérieux docteur, dont les images laissent entrevoir une ambiance et des décors atypiques. Ce premier essai a seulement été vu en France à L'Étrange Festival de 2011 et au festival de Gerardmer de 2012.

En tous les cas, il confirme avec ce second film son ambition visuelle et son goût de l'étrange, film produit comme le premier à l'écart des gros studios. Mandy a déjà bourlingué dans le circuit indépendant américain et européen, cumulant nominations et quelques prix (notamment celui du meilleur réalisateur au Festival international du film de Catalogne de 2018, ce qui n'est pas rien).

Alors ? Ben on a envie d'y croire, malgré sa star... En effet, malgré son budget serré, Panos Cosmatos s'est payé la prestation de Nicolas Cage. Le problème avec Cage est qu'il cumule tellement de nanars depuis des années qui arrivent le plus souvent chez nous directement en vidéo ou à la télévision, et parfois d'ailleurs n'arrivent pas, qu'on ne sait plus s'il faut encore perdre du temps à regarder ses films récents. Ceci dit il a parfois du flair (ou de la chance), comme avec Kick-Ass en 2010. Mais c'est tellement rare désormais qu'il risque plus de ruiner la réputation d'un film que de le rendre vendable... D'ailleurs le film s'est ramassé au box-office américain, peinant à cumuler 1,2 millions de dollars de recettes pour un budget de 6...

Universal, qui décidément n'a pas froid aux yeux en ce début d'année, puisqu'après le foutraque Future World de James Franco sorti en janvier, propose pour février cet étrange (et apparemment très violent) Mandy en Blu-ray et DVD, éditions agrémentées d'un making of et d'une sélection de scènes coupées.

En VF et VOst.


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Dans la guerre, il y a une chose attractive : c'est le défilé de la victoire. L'emmerdant c'est avant...

Michel Audiard