Madame et son clochard - Merrily We Live - 1938 - Norman Z. McLeod

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kiemavel1
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Madame et son clochard - Merrily We Live - 1938 - Norman Z. McLeod

Message par kiemavel1 » 29 déc. 2019, 23:16

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Le passe temps préféré de Mme Kilbourne, d'une riche famille excentrique, est la tentative de réhabilitation des clochards. Après que le dernier se soit enfui avec l'argenterie, malgré sa promesse de ne plus en « adopter », lorsque se présente à la porte un pauvre type sale et mal rasé qui venait d'avoir un accident de voiture à proximité de la villa, elle le force presque à s'installer chez eux et à devenir le chauffeur de la famille …
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Une comédie qui démarque allègrement My man Godfrey (pour la trame générale : une riche famille accueille et offre un emploi à un "faux" clochard) … avec des bouts de You Can't Take It With You car l'extrême excentricité de cette famille rappelle encore davantage le film de Capra que celui de La Cava ... Le père est un homme d'affaires rigide et colérique. La mère est une illuminée philanthrope très farfelue et même carrément écervelée. Ils ont une fille aînée (C. Bennett) futile, légère, pas très emballée par le bellâtre de son milieu qui la courtise mollement. Une fille cadette adolescente, espiègle et délurée + 2 molosses (qui saisissent tout ce qui passe à portée de leurs crocs : des bretelles qu'on oublie de fixer un lendemain de cuite. Le tablier des bonnes …) et un perroquet parleur (et évidemment moqueur). Pour donner une idée de l'agitation … mais le film repose bien trop sur l’abattage de ses comédiens, plus que sur son scénario, assez faible dans ses prolongements. Si les clochards précédemment employés par la famille avaient tous abusé de la situation en s'enfuyant avec tout ce qui pouvait avoir de la valeur, le dernier en date ne sème sa part de zizanie qu'en raison de la séduction qu'il exerce plus ou moins sur toutes les femmes, la plus rétive étant évidemment la tête d'affiche. Détesté par le père et le majordome (qui a sa valise prête dans un placard et qui simule son départ immédiat à la moindre contrariété, running gag pas terrible répété 6 ou 7 fois), il est adoré par la fille cadette, la bonne … et la fille visiblement facile (Ann Dvorak) d'un sénateur lié en affaires avec Mr. Kilbourne. A partir de là, pour ne pas trahir l'origine sociale de celui dont s'est entichée l'héritière, le « clochard » change de statut au sein de la famille …

Parmi les comédies américaines des années 30 et 40 découvertes cette année, celle ci était une des plus réputée … et finalement ce fut celle à laquelle j'ai le moins marché, la faute à des ruptures de rythme bizarre : des passages hystériques où les personnages en font des caisses, courent partout où les répliques fusent mais qui tombent un peu à plat en raison d'une mise en scène ne parvenant pas gommer l'origine théâtrale du bazar. Et des passages creux : la romance contrariée entre le nouveau clochard sauvé par la très perturbée Mme Kilbourne et la fille de cette dernière interprétée par Constance Bennett. Sans parler d'une assez longue partie finale au cours de laquelle le film tourne au slapstick très lourd.
Le film pèche un peu partout : dans son interprétation (mais je ne suis pas très fan de C. Bennett qui une fois de plus abuse d'une gestuelle, d'effets, d’œillades, hérités du muet … et Aherne ne vaut pas – mettons – Don Ameche qui aurait été parfait ). Par son scénario paresseux, surtout, qui ébauche des choses … sans rien développer, et même l’avalanche de gags ou de situations comiques ne fait pas tant que ça fonctionner les zygomatiques (mais le retour du père de famille après une soirée bien arrosée est assez drôle).. Pas mauvais du tout mais décevant eu égard à sa réputation. vu ' à peu près ' en vost
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