Timetable - 1956 - Mark Stevens
Re: Timetable - 1956 - Mark Stevens
Produit et réalisé par Mark Stevens / Scénario : Aben Kandel d'après une histoire de Robert Angus / Photographie : Charles Van Enger / Musique : Walter Scharf
Avec Mark Stevens (Charlie Norman), Felicia Farr (Linda Alvarez Brucker), King Calder (Joe Armstrong), Marianne Stewart (Ruth Norman), Wesley Addy (Dr. Paul Brucker), Alan Reed (Al Wolfe)
Alors qu'il voyage à bord d'un train de nuit se dirigeant vers Phoenix, le docteur Brucker est appelé au chevet d'un passager qui était tombé subitement malade au cours du voyage. Après son examen, soupçonnant que l'homme est atteint de poliomyélite, pour éviter tous risques de contagion et pour le sauver, il ordonne que le train fasse un arrêt exceptionnel dans la ville la plus proche afin que le malade soit transporté en urgence à l'hôpital. On lui permet d'accéder au compartiment à bagages mais de sa valise censée contenir du matériel médical, il sort une arme, neutralise le personnel et fait sauter le coffre-fort contenant 500 000 $ puis, avant que le vol ne soit découvert, le docteur, son malade et la compagne de celui ci, prennent la route à bord d'une ambulance et disparaissent dans la nature. Alors qu'il s'apprêtait à partir en vacances au Mexique avec sa femme, Charlie Norman reçoit un appel au milieu de la nuit. Considéré comme le meilleur enquêteur de l'assureur qui l'emploie, c'est lui qui se voit confier l'affaire. Arrivé sur place, il retrouve une vieille connaissance, son ami Joe Armstrong. Ce détective travaillant pour les chemins de fer va mêler ses efforts aux siens et très rapidement ils payent. La police retrouve d'abord l'ambulance abandonnée puis les enquêteurs comprennent que les malfaiteurs ont pris la fuite en hélicoptère…
Ce film qui ne manque pas de qualités en possède au moins une assez rare, celui de ménager de gros effets de surprises qui vont obligatoirement prendre au dépourvu la majorité des spectateurs sans que pour autant les renversements de situation ou les évènements inattendus ne soient en rien invraisemblables. Le premier coup réussi, c'est ce casse audacieux perpétré par un homme à l'allure de notable (interprété par Wesley Addy, un des acteurs fétiches de Robert Aldrich qui l'employa 8 fois). C'est un soi disant médecin à l'allure distinguée et aux cheveux blanchis avant l'âge que vient chercher dans son compartiment le chef de train, si bien que l'effet de surprise est total lorsque le gangster qui n'en à pas l'air sort une arme de son sac, endort les surveillants en leur injectant un puissant somnifère puis fait sauter le coffre selon un timing manifestement très précis, masquant notamment le bruit de l'explosion en la déclenchant au moment du croisement avec un autre train. Après ce casse magistralement mis en scène, pendant une demi-heure, on pense que l'on se trouve dans un film policier classique. L'enquête menée conjointement par les deux amis débute de manière banale. On exploite la moindre trace laissée par les malfaiteurs. A proximité de l'ambulance retrouvée en pleine campagne, on trouve des traces de sang semblant indiquer qu'un des hommes a été blessé…
...Très vite, on retrouve et on interroge le chauffeur. Les voleurs avaient poursuivi leur fuite en hélicoptère…mais on retrouve l'entreprise de location d'ou provenait l'appareil et on interroge son gérant. C'est bien fait mais ce serait presque ennuyeux s'il n'y avait aussi en parallèle le portrait simple mais plein de justesse des Norman, un couple de quadra américain des années 50 manifestement toujours très épris l'un de l'autre et qui n'ont qu'une hâte, que l'enquête aboutisse pour qu'ils puissent enfin prendre leurs vacances au Mexique.
Et puis soudain, le film prend un virage totalement inattendu ! Puisque ce second effet de surprise est énorme, il serait criminel de le dévoiler ; aussi, comme annoncé plus haut, je vais mettre presque tout le reste en spoiler en précisant que les passages masqués contiennent des informations qui vont gâcher le plaisir de ceux qui veulent partir à la découverte d'un film avec un minimum d'informations.
Avec Mark Stevens (Charlie Norman), Felicia Farr (Linda Alvarez Brucker), King Calder (Joe Armstrong), Marianne Stewart (Ruth Norman), Wesley Addy (Dr. Paul Brucker), Alan Reed (Al Wolfe)
Alors qu'il voyage à bord d'un train de nuit se dirigeant vers Phoenix, le docteur Brucker est appelé au chevet d'un passager qui était tombé subitement malade au cours du voyage. Après son examen, soupçonnant que l'homme est atteint de poliomyélite, pour éviter tous risques de contagion et pour le sauver, il ordonne que le train fasse un arrêt exceptionnel dans la ville la plus proche afin que le malade soit transporté en urgence à l'hôpital. On lui permet d'accéder au compartiment à bagages mais de sa valise censée contenir du matériel médical, il sort une arme, neutralise le personnel et fait sauter le coffre-fort contenant 500 000 $ puis, avant que le vol ne soit découvert, le docteur, son malade et la compagne de celui ci, prennent la route à bord d'une ambulance et disparaissent dans la nature. Alors qu'il s'apprêtait à partir en vacances au Mexique avec sa femme, Charlie Norman reçoit un appel au milieu de la nuit. Considéré comme le meilleur enquêteur de l'assureur qui l'emploie, c'est lui qui se voit confier l'affaire. Arrivé sur place, il retrouve une vieille connaissance, son ami Joe Armstrong. Ce détective travaillant pour les chemins de fer va mêler ses efforts aux siens et très rapidement ils payent. La police retrouve d'abord l'ambulance abandonnée puis les enquêteurs comprennent que les malfaiteurs ont pris la fuite en hélicoptère…
Ce film qui ne manque pas de qualités en possède au moins une assez rare, celui de ménager de gros effets de surprises qui vont obligatoirement prendre au dépourvu la majorité des spectateurs sans que pour autant les renversements de situation ou les évènements inattendus ne soient en rien invraisemblables. Le premier coup réussi, c'est ce casse audacieux perpétré par un homme à l'allure de notable (interprété par Wesley Addy, un des acteurs fétiches de Robert Aldrich qui l'employa 8 fois). C'est un soi disant médecin à l'allure distinguée et aux cheveux blanchis avant l'âge que vient chercher dans son compartiment le chef de train, si bien que l'effet de surprise est total lorsque le gangster qui n'en à pas l'air sort une arme de son sac, endort les surveillants en leur injectant un puissant somnifère puis fait sauter le coffre selon un timing manifestement très précis, masquant notamment le bruit de l'explosion en la déclenchant au moment du croisement avec un autre train. Après ce casse magistralement mis en scène, pendant une demi-heure, on pense que l'on se trouve dans un film policier classique. L'enquête menée conjointement par les deux amis débute de manière banale. On exploite la moindre trace laissée par les malfaiteurs. A proximité de l'ambulance retrouvée en pleine campagne, on trouve des traces de sang semblant indiquer qu'un des hommes a été blessé…
...Très vite, on retrouve et on interroge le chauffeur. Les voleurs avaient poursuivi leur fuite en hélicoptère…mais on retrouve l'entreprise de location d'ou provenait l'appareil et on interroge son gérant. C'est bien fait mais ce serait presque ennuyeux s'il n'y avait aussi en parallèle le portrait simple mais plein de justesse des Norman, un couple de quadra américain des années 50 manifestement toujours très épris l'un de l'autre et qui n'ont qu'une hâte, que l'enquête aboutisse pour qu'ils puissent enfin prendre leurs vacances au Mexique.
Et puis soudain, le film prend un virage totalement inattendu ! Puisque ce second effet de surprise est énorme, il serait criminel de le dévoiler ; aussi, comme annoncé plus haut, je vais mettre presque tout le reste en spoiler en précisant que les passages masqués contiennent des informations qui vont gâcher le plaisir de ceux qui veulent partir à la découverte d'un film avec un minimum d'informations.
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Re: Timetable - 1956 - Mark Stevens
Belle et longue critique, que j'avais lue ailleurs. Bonne idée de l'avoir transférée ici. Un bijou de série B, que nous verrons peut-être un jour édité chez nous. Le film est sorti en dvd cette année chez Alpha video, mais la copie (non s/t) est plus que médiocre.
Re: Timetable - 1956 - Mark Stevens
Tu sais ce que j'en pense : les deux films noirs réalisés par Mark Stevens devraient être édité…mais malheureusement va falloir s'armer de patience.chip a écrit :Belle et longue critique, que j'avais lue ailleurs. Bonne idée de l'avoir transférée ici. Un bijou de série B, que nous verrons peut-être un jour édité chez nous. Le film est sorti en dvd cette année chez Alpha video, mais la copie (non s/t) est plus que médiocre.
Re: Timetable - 1956 - Mark Stevens
Je me demande quel éditeur pourrait exhumer ces films ? certainement pas Sidonis-Calysta ou Wild side, peut-être Artus films plus orienté vers la série B .
Re: Timetable - 1956 - Mark Stevens
Oui, pourquoi pas Artus. À la limite, même s'ils n'ont pas accès au meilleur matériel possible, on ne leur en voudraient pas trop eu égard à la grande qualité des films. J'ai vu que tu leur as écrit ?
Re: Timetable - 1956 - Mark Stevens
Exact! j'ai écrit à Thierry Lopez gérant d' Artus films, pour le remercier de la prochaine parution de " Jack Slade" et par la même occasion lui parler des 2 noirs en question (cry vengeance et Timetable) ainsi que de " Gun fever " titre qu'a refusé Alain Carradore et qui mérite bien un dvd. Envoyée un peu avant les attentats de Paris, j'attends, j'espère, une réponse à ma lettre . Le personnage est selon Hart, qui l'a rencontré lors d'un festival, très sympathique. Si réponse il y a, je le signalerais sur WM.
Re: Timetable - 1956 - Mark Stevens
En tous cas ça donne envie !
Dans la guerre, il y a une chose attractive : c'est le défilé de la victoire. L'emmerdant c'est avant...
Michel Audiard
Michel Audiard
Re: Timetable - 1956 - Mark Stevens
Super film noir…C'est d'actualité ailleurs et pour une autre raison (Alan…) mais c'est un film que je vais essayer de sous titrer. Le soucis c'est qu'il y a un moment que je m'y suis pas remis et surtout je viens de perdre mon PC sur lequel j'avais tous les programmes nécessaires : pour créer les ST, les synchroniser, les intégrer, etc…C'est une opération relativement complexe alors j'avais même créé mon propre tutoriel (que j'avais d'ailleurs partagé)… Bref, tout ceci est à priori perdu à moins de désosser la bête mais je n'y connais rien. Donc je vais repartir non pas tout à fait à zéro mais pas loin…Bon, tout ceci pour dire que tu ne l'auras pas à Noël Timetable, Chippak a écrit :En tous cas ça donne envie !
Re: Timetable - 1956 - Mark Stevens
Jolie cette affiche ... En plus, elle est totalement en accord avec le film qui redémarre en quelque sorte après un énorme twist qui nous révèle une main effectivement invisible (en tout cas de la plupart des spectateurs)
Je suppose que tu n'as pas non plus vu venir ce twist ...
Je suppose que tu n'as pas non plus vu venir ce twist ...
Re: Timetable - 1956 - Mark Stevens
S'il avait la bonne idée de sortir ce bijou, Sidonis pourrait le baptiser de la traduction du titre italien, comme cela a été fait pour " Gun fever" avec moins de bonheur . En Belgique le film a pour titre : " La minute du crime", mais la traduction du titre original serait tout aussi bien : " L'horaire". Mais, je rêve ! le film a peu de chance de sortir chez Sidonis Calysta, bien qu'il soit en bonne place avec " Cry vengeance", sur la liste remise à Alain Carradore, film U.A. dont l'éditeur a accès au catalogue