Intrigue - Edwin L. Marin - 1947

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kiemavel1
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Intrigue - Edwin L. Marin - 1947

Message par kiemavel1 » 31 déc. 2015, 00:20

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Intrigue (1947)
Réalisation : Edwin L. Marin / Production : Samuel Bischoff / Distribution : UA / Scénario : George Slavin et Barry Trivers / Photographie : Lucien Andriot / Musique : Louis Forbes

Avec George Raft (Brad Dunham), June Havoc (Tamara Baranoff), Helena Carter ( Linda Parker/Linda Arnold), Tom Tully (Marc Andrews), Marvin Miller (Ramon Perez), Dan Seymour (Karidian), Jay C. Flippen (Mike)
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Brad Dunham, un pilote américain ayant servi durant la 2ème guerre mondiale, avait été accusé à tord avec 3 de ses camarades d'avoir fait du transport illicite de marchandises. Les 4 hommes étaient passés en court martiale et avait été exclu de l'armée. Sans emploi après la guerre, Dunham se retrouve contraint de faire ce dont on l'avait accusé à tord : du marché noir. Entre l'Indochine et Shanghai, Dunham transporte des marchandises prohibées ou non déclarées pour le compte d'un employeur mystérieux. De retour à son hôtel de Shanghai après un dernier transport mouvementé, Dunham retrouve son ami Steve, pilote lui aussi, qui n'avait jamais accepté le déshonneur qui s'était abattu sur eux, pendu dans sa chambre, laissant Dunham dernier survivant du groupe. Amer et désabusé, Dunham dont le contact à Shanghai avait refusé sa demande d'augmentation, vole un camion de marchandises et parvient ainsi à rencontrer enfin le grand patron du réseau qui s'avère être une expatriée russe qu'il parvient à convaincre de partager les gains engendrés par le trafic à moitié avec lui. De retour à son hôtel, Dunham tombe Mark Andrews, un vieil ami journaliste qu'il héberge dans sa chambre et qui lui révèle qu'il compte enquêter sur les réseaux se livrant au marché noir...
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Retour à George Raft pour un nouvel exemple de film noir délocalisé en orient et un pas très bon. Je ne suis déjà pas un grand amateur de ces localisations soi disants exotiques alors quand en plus on se retrouve dans une atmosphère à la "faucon maltais", c'est à dire peut-être ce que j'aime le moins dans le genre : je saque. Il y avait pourtant un peu de potentiel dans cette histoire en raison des deux personnages positifs qui gravitaient autour de celui interprété par George Raft car ils promettaient des remises en question morale chez celui qui avait perdu son âme en même temps que son honneur. L'homme jadis intègre mais humilié et totalement désabusé était donc devenu l'employé d'un réseau de trafiquants organisant notamment la pénurie des denrées alimentaires à des fins spéculatives. Si lui même au début du récit n'est pas devenu un profiteur sans âme, il participe au trafic et il devient surtout très vite le co-dirigeant du réseau mais malheureusement on ne croit pas du tout au processus conduisant à sa promotion…et au delà on ne croit pas à grand chose dans cette histoire mal construite. Pour commencer, on ne croit pas en l'extravagante Tamara Baranoff (June Havoc), la femme fatale censée diriger d'une main de fer un réseau de trafiquants. On ne croit pas plus à l'intérêt qu'éprouve cette femme hautement sophistiquée pour le George Raft que l'on connait, qui a toujours eu l'air d'une petite frappe endimanchée ; et dès lors, on a du mal a accepter qu'elle s'engage aussi facilement à partager avec lui la moitié des gains engendrés par le trafic et qu'elle lui tombe dans les bras à la fin de la séquence. Durée totale de l'opération : 5 minutes :o
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Le personnage interprété par June Havoc pourra sans doute amuser mais j'ai pour ma part trouvé plutôt grotesque cette caricature de femme fatale glaciale et hautaine, aux moues boudeuses et aux regards lourds et méprisants ; ayant l'air de faire des poses pour les photographes le corps gainé dans des robes du soir, robes d'ailleurs différentes à chaque séquence. On ne perçoit d'autre part aucune alchimie entre June Havoc et George Raft, d'autant moins que notre bon George fournit dans ce film ci le strict minimum..et comme son maximum n'était pas extraordinaire…Il y a du mieux avec les deux personnages susceptibles de sauver l'âme de notre homme en perdition qui se présentent coup sur coup à son hôtel. C'est d'abord la charmante Linda Parker (Helena Carter) que rencontre Dunham au bar de son hôtel. La jeune coopérante travaille -de manière fort opportune pour notre histoire- pour une association caritative qui recueille des enfants dénutris (hé, hé !). Son métier occasionne quelques jolies scènes avec des enfants chinois et bien sûr, pas dégoutée par ce qu'elle devine du travail pas ragoûtant de notre bon George mais néanmoins critique, elle se rapproche de lui. Le personnage réserve bien quelques surprises mais je m'arrête là…La nouvelle activité de Dunham entraine aussi la plus grande consternation chez son meilleur ami, le journaliste Mark Andrews (Tom Tully) et son arrivée à Shanghai va entrainer quelques complications entre -et pour- les deux hommes puisque Andrews doit donc y réaliser une enquête et des reportages sur le marché noir.
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Si ces deux personnages ramènent le film dans l'acceptable et même un peu mieux, on retourne malheureusement au grotesque avec les deux principaux méchants. Les deux Peter Lorre et Sydney Greenstreet du pauvre sont plutôt amusants mais j'ai déjà dit que je n'étais pas devenu grand amateur de films noirs pour rigoler :wink: . Le supérieur immédiat de Dunham -en tout cas au tout début du récit- et qui accepte très mal sa promotion canapé s'appelle Ramon Perez (Marvin Miller). Karidian, le concurrent de Miss Baranoff est lui interprété par le massif Dan Seymour. Dans des petits rôles, on remarque les acteurs sino-américains habituels ainsi que Jay C. Flippen en barman-confident. Je signale aussi la très belle photo due à Lucien Andriot, un français qui fit l'essentiel de sa carrière aux USA à partir de 1914. Passable ; mais on doit sans doute assez facilement l'aimer plus que moi. DVD gravé (vo)

Helena Carter
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L'allure de June Havoc qui change de tenue -mais pas de style- dans chaque séquence
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Une illustration du trio au centre du film
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Edwin Marin dirigeant George Raft et Marvin Miller
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chip
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Re: Intrigue - Edwin L. Marin - 1947

Message par chip » 31 déc. 2015, 09:43

Pas vu le film, mais sur l'affiche, la robe moulante de June Havoc, donne envie de le voir . :?

kiemavel1
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Re: Intrigue - Edwin L. Marin - 1947

Message par kiemavel1 » 31 déc. 2015, 10:26

chip a écrit :Pas vu le film, mais sur l'affiche, la robe moulante de June Havoc, donne envie de le voir . :?
Dans celui ci, c'est surtout la méconnue Helena Carter qui m'a bien plus, malgré qu'elle y soit bien moins sexy que sa collègue, emploi oblige (travailleuse sociale) V/s la vamp interprétée par June Havoc

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