Le prince de Bagdad - The Veils of Bagdad - 1953 - George Sherman

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kiemavel1
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Le prince de Bagdad - The Veils of Bagdad - 1953 - George Sherman

Message par kiemavel1 » 17 juin 2019, 16:35

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En 1560, à proximité de Bagdad, le vizir Kasseim, sa femme Rosanna et leur suite sont attaqués par une bande de voleurs et ne doivent leur salut qu'à l'intervention d'un inconnu nommé Antar qui met en fuite les assaillants et qui en remerciement se voit proposer un emploi qu'il obtiendra en se présentant au palais. En réalité, Antar, un espion envoyé à Bagdad par le sultan Soliman le magnifique, ne cherchait qu'un prétexte pour infiltrer le palais et enquêter sur les agissements du pacha de Badgad et son vizir qui sont suspectés d'avoir massacré une tribu montagnarde dont le chef se nommait Abu Karoum parce que ce dernier refusait de se joindre à un complot visant le sultan. Antar se présente au palais et est recruté pour servir dans l'armée personnelle du grand vizir. Il découvre bientôt que Hammam et Kasseim amassent un trésor destiné à financer une guerre contre Soliman et qu'ils recherchent une alliance avec les Vénitiens et les grandes nations européennes pour vaincre le sultan…
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Une production typique du studio Universal du début des années 50. De Samarcande à Tanger, le studio nous aura pas mal promené…sans bouger des studios maison. Les décors sont d'ailleurs assez pauvres. Il faut croire que tout le budget était parti dans les costumes qui sont au contraire plutôt luxueux. Une partie de l'intrigue, les manoeuvres du pacha et de son vizir pour unir les tribus afin d'en faire des alliés et les soulever contre le sultan de Constantinople, ne présente aucun intérêt. Les manoeuvres d'Antar pour espionner ses nouveaux patrons sont un peu plus amusantes, surtout quand elles impliquent les deux femmes du récit (j'y reviens plus loin). Guy Rolfe (le vizir) était un méchant plus qu'acceptable (Ivanhoé, Capitaine King) et Kasseim et ses hommes sont prompts à défourailler. Leon Askin compose lui un pacha de Bagdad plus malin, calculateur et cynique. Il a quelques bonnes lignes. Quand le vieux sage, à la fois grand scientifique et philosophe, et qui est par ailleurs le cerveau du groupe d'espions fidèles à Soliman, est capturé et torturé, le pacha déplore le manque de résistance de ces philosophes petites natures qui supportent très mal les mauvais traitements.
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En dehors du fait qu'il est démasqué, emprisonné, torturé puis libéré, on voit assez peu ce personnage de Kaffar (oui, mais non) , le leader spirituel des espions. Moins en tout cas que la bande de voleurs qui étaient impliqués dans l'embuscade du début. Antar (ou plutôt la production :wink: ) les a recruté pour leur polyvalence. Ils sont à la fois lutteurs et acrobates. George Sherman commence d'ailleurs par les utiliser dans un numéro d'acrobaties qui est présenté devant la cour du pacha entre deux danses du ventre, puis on les retrouve dans une salle où s'entrainent et combattent les lutteurs ( et donc Victor Mature sort les pectoraux) mais c'est surtout dans toute la partie finale que c'est le mieux utilisé car durant la grande bataille, la troupe s'en donne à coeur joie. Ça saute de partout…On pense aux films Le corsaire rouge et surtout à La flèche et le flambeau...et ceci d'autant plus que l'un des principaux complices de Victor Mature se nomme Nick Cravat, acolyte habituel de Burt Lancaster ; le second de Antar étant lui interprété par ce grand bêta de James Arness.
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Antar, c'est aussi le roi du pétrole (Pfff) du coté de la gent féminine. La première fois qu'il rencontre Rosanna (Virginia Field), la femme du vizir, elle lui fait les yeux doux ; la seconde fois, c'est tout juste si elle ne lui donne pas les clés du trésor de guerre des deux fourbes…Bref, ça ne traîne pas ! Très vite, on comprend qu'elle n'en a pas seulement après les biscotos de Victor. Elle le dit lors de leur 2ème rencontre : Kasseim, c'est pas vraiment un homme ! Ah bon ? Je ne comprends pas :o Antar a donc tout de l'espion et comme chacun sait, l' espion ne travaille pas seulement avec sa tête. Son charme viril opère aussi sur Selima (interprétée par Mari Blanchard, dont le déhanché ne vaut pas celui de Debra Paget mais pas loin quand même), une danseuse qu'Antar identifie comme un membre de la tribu d'Abu Karoum massacrée par Kasseim. Ah ben tiens, elle recherche l'assassin de son père, ça ne serait pas…
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Bilan : un bon petit film esthétiquement très soigné (photographie de Russell Metty quand même). On peut quand même s'en passer mais le final est assez réjouissant. George Sherman était surtout un réalisateur de westerns mais il a occasionnellement donné dans d'autre genres. Il a réalisé quelques policiers et films noir et donc quelques films d'aventures : Le fils de Robin des bois en 1946 avec Cornell Wilde, À l'abordage en 1952 et entre les deux : La princesse de Samarcande en 1951, présenté ces jours ci. Le prince de Bagdad c'est selon moi un bon cran au dessus. Vu en VF. Le film a été jadis édité en VHS. Depuis, on attend : une édition DVD, un passage TV …


Réalisation : George Sherman / Production : Albert J. Cohen (Universal) / Scénario : William R. Cox / Photographie : Russell Metty / Musique : Henry Mancini et Herman Stein

Avec Victor Mature (Antar), Mari Blanchard (Selima), Virginia Field (Rosanna), Guy Rolfe (Kasseim), James Arness (Targut), Nick Cravat (Ahmed), Leon Askin (le pacha Hammam)

Action !
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kiemavel1
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Re: Le prince de Bagdad - The Veils of Bagdad - 1953 - George Sherman

Message par kiemavel1 » 17 juin 2019, 16:43

Mari Blanchard mérite bien un petit coup de projecteur, isn't it ?

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