Avec Richard Egan (José Mendoza), Anthony Quinn (le capitaine Gaspar de Portola) , Michael Rennie (le père Junipero Serra), Jeffrey Hunter (Matuwir), Rita Moreno (Ula)
En 1769, une expédition espagnole dirigée par la capitaine Gaspar de Portola part du Mexique pour explorer la Californie où les espagnols espèrent trouver les légendaires cités d'or…Ils découvrent surtout des tribus indiennes que le père Junipero Serra va tenter de convertir …
Un film qui mériterait d'être signalé à la répression des fraudes cinématographiques car si le titre de celui ci fait rêver…les rêves sont peu satisfaits. On ne voit presque rien de la chasse aux trésors qui reste hors champ (explications à venir) et même s'il y a bien quelques escarmouches entre les conquérants espagnols et les tribus qu'ils croisent, on ne voit en tout et pour tout qu'une petite bataille et ce n'est absolument pas réglementaire. Le film relate en fait essentiellement l'histoire de la fondation de la première mission espagnole en Californie. On y voit les débuts de l'évangélisation de cette contrée sauvage et le conflit qui va opposer les hommes en kaki qui entendent utiliser la manière forte pour civiliser la contrée à coup de lances et d'épées V/s les tenants de Jesus et sa clique dont le porte parole est le prêtre Junipero Serra qui compte amadouer les sauvages et les convertir en distribuant de la verroterie puis des missels ; avant que les bons soins du prêtre sur le fils du chef de la tribu, blessé dans la seule bataille du film, n'incitent tout le monde à fraterniser. Y'en a même deux qui s'apprécient tellement qu'ils s'embrassent…ce qui finit par compromettre la nouvelle amitié entre les peuples.
La découverte du nouveau monde (enfin de la Californie du nord) et la rencontre entre les conquérants et les autochtones est assez marrante car les indiens parlent aussi bien anglais que les espagnols…Si y'a une guerre, ça sera pas parce des ordres ont été mal traduits par des



Même l'histoire d'amour entre Richard Egan et la superbe Rita Moreno est sacrifiée car le personnage absolument central du film c'est le prêtre qui souhaite établir de bonnes relations avec les indigènes, les convertir et construire une chaîne de missions à partir de celle qu'il commence à bâtir dans la baie de San Diego. Les dialogues entre le prêtre et les militaires espagnols sont bien longuets. Ces derniers, notamment le capitaine interprété de manière sobre et impeccable par Anthony Quinn, cherchent à se débarrasser du religieux qui les accompagnent mais l'homme est habité par une foi inébranlable et il est parfois aidé par des miracles (qu'on pourra trouver eux aussi embarrassants). Michael Rennie joue ça de manière lui aussi très sobre mais on pourra trouver assez raide cette relation de l'évangélisation de la Californie car il semble bien que comme de coutume, Hollywood s'arrange avec les faits historiques…car cette expédition tout comme les personnages de Gaspar de Portola et Junipero Serra ont bien existé. Le bon père était semble t'il moins pur que son incarnation cinématographique car l'annonce de la canonisation de Junipero Serra par le Vatican il y a environ un an provoqua des protestations et des manifestations et les amérindiens accusèrent, je cite : "ce missionnaire musclé d'avoir été l'oppresseur cruel de leurs ancêtres et considèrent la colonisation de la Californie comme une forme de génocide". Bande d'ingrats ! Par ailleurs, je ne sais pas à quoi ressemblait les tribus de la contrée mais on pourra trouver l'allure des indiens de ce film assez grotesque. Les seuls qu'on aura vraiment à connaitre, le vieux chef et surtout Ula et Mutuwir ne ressemblant pas vraiment aux vilains pouilleux du reste de la tribu. J'ajoute que le beau Jeffrey Hunter, ripoliné de manière assez outrée est moins bien inspiré que dans La plume blanche, le précédent film réalisé par Robert D. Webb dans lequel il interprétait déjà un indien. On peut dire la même chose du metteur en scène qui initia pourtant ce film avec sa femme…Facultatif.
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