Le Toboggan de la mort - Rollercoaster - James Goldstone - 1977

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pak
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Le Toboggan de la mort - Rollercoaster - James Goldstone - 1977

Message par pak » 24 nov. 2017, 18:25

Le Toboggan de la mort (Rollercoaster)
James Goldstone (1977)

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Interprètes principaux :

George Segal (Harry Calder)
Richard Widmark (Hoyt)
Timothy Bottoms (Le jeune homme)
Henry Fonda (Simon Davenport)
Harry Guardino (Keefer)
Susan Strasberg (Fran)
Helen Hunt (Tracy Calder)
Dorothy Tristan (Helen)
Harry Davis (Benny)
Stephen Pearlman (Lyons)
G.F. Rowe (Wayne Moore)
Wayne Tippit (Christie)
Michael Bell (Demerest)
Ava Readdy & Craig Wasson (Les hippies)
William Prince (Quinlan)
Gloria Calomee (Jackie)
Robert Quarry (Le maire)...

Scénario : Richard Levinson et William Link, d'après une histoire de Sanford Sheldon, Richard Levinson et William Link
(idée originale de l'acteur Tommy Cook)

Musique : Lalo Schifrin + une participation des Sparks (deux chansons)

Production : Jennings Lang / Universal Pictures - Distribué par Universal Pictures (USA) / CIC Cinema International Corporation (France)


Sortie USA : 10/06/1977 (New York City) et 17/06/1977 (nationale) - Sortie France : 26/10/1977



Le sujet : Harry Calder, contrôleur chargé de vérifier le bon fonctionnement des manèges dans des parcs d'attractions, est interrogé par la police suite à un accident mortel survenu sur des montagnes russes qu'il avait récemment inspectées. Persuadé que ce n'est pas un accident, Calder se rend à Chicago lorsqu'il apprend que les patrons des cinq plus grandes compagnies de parcs de loisirs ont décidé de se réunir d'urgence. Ensemble, ils écoutent une cassette sur laquelle un homme révèle qu'il est le responsable et exige un million de dollars, sans quoi d'autres parcs d'attractions seront visés...


Ce que j'en pense :

Les années 1970 furent ce qu'on appelle un âge d'or du film catastrophe à l'américaine, avant de péricliter la décennie suivante, puis de revenir en force dans les années 1990 grâce aux progrès des effets numériques. La mécanique étant toujours un peu la même : une situation exceptionnellement dramatique vécue par quelques personnages parmi lesquels quelques-uns interprétés par de vieilles gloires d'Hollywood. Le concept du film catastrophe fut dérivé sous bien des aspects, souvent par le biais d'un moyen de transport, comme l'avion (la série Airport), le bateau (L'Aventure du Poséidon et sa suite, Le Dernier secret du Poséidon), en passant par le train (Le Pont de Cassandra) ou le dirigeable (L'Odyssée du Hindenburg). Évidemment les catastrophes naturelles ou cosmiques ne seront pas en reste.

Le Toboggan de la mort a pour originalité d'employer un moyen de transport aussi vain que ludique, puisque en quelques minutes, il vous ramène au point de départ, tout en vous ayant transporté, justement, dans des sensations où l'adrénaline le dispute à la peur et l'excitation, les montagnes russes donc, ou le roller coaster aux États-Unis (les américains n'allaient pas appeler ça russian mountains en pleine guerre froide ! ), pays qui possède les exemplaires les plus spectaculaires. De fait, ce film en profite pour nous montrer les parcs les plus représentatifs de l'époque, qui ont depuis encore grossi, tels le Kings Dominion en Virginie ou le Six Flags Magic Mountain qui compte aujourd'hui pas moins de 17 montagnes russes dont certaines battirent à leur ouverture des records de taille et de vitesse, tandis que d'autres proposaient des innovations comme les loopings. Ces parcs étaient alors très populaires et nouveaux : le Kings Dominion ouvrit en 1975, le Six Flags en 1971, et le premier Space Mountain de Disney fut opérationnel en 1974. Autan dire que ce film glissait sur des rails balisés vers le succès...

D'ailleurs, pour motiver le chaland, la réalisation du film fut pensée comme une attraction justement, avec l'intégration du procédé Sensurround, sorte d'équivalent sonore à l'image 3D sensé attirer foule en salles, déjà utilisé pour des films spectaculaires comme Tremblement de terre (1974) de Mark Robson et La Bataille de Midway (1975) de Jack Smight, et qu'on n'entendra plus après que dans Galactica - La Bataille de l'espace (1978) de Richard A. Colla, l'exploitation cinématographique du pilote de la fameuse série télévisée de science-fiction. Procédé qui fera donc long feu, car nécessitant de puissants amplificateurs, des enceintes spécifiques sous l'écran et à l'arrière de la salle, encombrantes au point d'obliger certaines salles à démonter les derniers rangs de sièges. Le Sensourround était sensé renforcer les effets liés aux vibrations, explosions, bruits sourds en tout genre, et plonger le spectateur dans l'action filmée, principe repris depuis avec d'autres technologies pour les cinémas dynamiques de certains parcs d'attractions. Cela nous vaut des scènes récurrentes de descente de grand huit tournées en caméra subjective, et diverses autres où les basses sont exploitées au maximum (hélicoptère, concert... ).

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Youhou !

A la technologie s'ajoutent quelques noms connus à l'affiche. Henry Fonda, dans un rôle très anecdotique et qui disparaît vite de l'écran. Richard Widmark, autoritaire flic du FBI, mais finalement aussi accessoire que le précédent, puisque très peu influent sur le déroulement du récit, car c'est par le personnage de George Segal que le suspense et les rebondissements surviennent. Les deux premiers sont surtout là pour satisfaire le cota d'anciennes stars que tout film catastrophe se doit de respecter. Mais c'est George Segal l'atout majeur du film, en anti-héros bordélique à grande gueule, complètement à l'opposé du jeu de Timothy Bottoms, froid et calculateur qui, dans son rôle de terroriste, offre une subtile composition où transparait une certaine autosatisfaction, plus concerné par les réussites de ses plans que par les victimes qu'elles génèrent ou l'argent qu'il demande.

Sujet à la mode, argument technologique, acteurs connus... Le film avait a priori les atouts pour faire un carton au box-office. Sauf que le succès fut plus que mitigé. Le genre catastrophe, malgré le succès critique et publique de La Tour infernale de John Guillermin en 1974, commence déjà à décliner à partir de la seconde moitié des années 1970. Désintérêt aggravé par la sortie, deux semaines avant celle du Toboggan de la mort, d'un certain Star Wars, donnant au public américain l'envie de regarder vers les étoiles, plutôt que vers des frissons aisés à obtenir de visu dans un des nombreux parcs d'attraction.

Il faut dire que le résultat n'est pas bien passionnant. Le réalisateur James Goldstone, qui a principalement œuvré pour la télévision, a un indéniable sens du suspense, bien entretenu ponctuellement par un montage aussi malin que manipulateur. Ainsi la scène d'ouverture est porteuse d'une vraie tension durant laquelle on s'attend au pire à chaque seconde via un découpage presque sadique jouant sur nos nerfs, car on sait, on le devine, le drame n'est pas loin. Hélas, hormis ce genre de séquence (qu'on retrouve partiellement à la fin), et le moment du versement de la rançon demandée par le maitre-chanteur en plein jour au beau milieu d'un parc bondé et surveillé de toute part, le reste du film est d'une platitude bien déplacée pour une histoire sensée tenir en haleine.

Car le scénario tourne rapidement à vide, se concentrant sur son argument principal (et unique) : un terroriste sabote des attractions et exige une rançon aux propriétaires des parcs visés en l'échange de l'abandon de ses plasticages. Au-delà de ce postulat, le film ne propose rien d'autre. Pourtant, à l'écriture, on note les noms de Richard Levinson et William Link, qui ne sont autres que les créateurs de deux séries d'enquêtes qui vont longtemps perdurer : Arabesque et Columbo. D'ailleurs la trame du scénario démarre comme un épisode de Columbo : d'entrée on nous dévoile les circonstances du crime et son auteur, puis l'arrivée d'un enquêteur pour le moins fouineur. Mais la comparaison s'arrête là car, autant dans la série policière on nous montre les motivations (parfois limites) des meurtriers et les déductions (parfois tirées par les cheveux) de l'inspecteur, autant dans ce film on ne nous raconte pas grand chose. Il y a bien une tentative de poser le contexte familial du héros fureteur, père divorcé qui récupère sa fille le temps d'un week-end (Helen Hunt, qui du haut de ses 14 ans tenait son premier rôle au cinéma, après quelques apparitions télévisuelles, dont principalement la série Les Robinson Suisses en 1975-76), qu'il confie à sa nouvelle amie pendant qu'il recherche le terroriste, sauf que c'est très effleuré, et on ne comprend pas très bien pourquoi les scénaristes se sont échinés à faire apparaître et la fille et la petite amie dans le parc où le récit trouvera son dénouement puisque, à l'instar d'Henry Fonda au début du film, elles ne servent strictement à rien à l'intrigue, n'ayant aucun rapport avec le drame en route, comme si les auteurs avaient pensé à une autre fin qu'ils auraient abandonné en route...

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- Oh mon Dieu !
- Quoi ?
- Maria Pacôme ! Là !
- Mais non...

Du coup on repense au personnage du terroriste, développé de manière très basique. On ne sait rien de ses motivations si l'on excepte la demande de rançon, peu satisfaisante vu l'acharnement qu'il met à concrétiser ses menaces. Pourquoi s'attaque-t-il à des parcs d'attraction ? Où et comment a-t-il appris à élaborer des bombes déclenchées à distance ? D'où sort-il tout son arsenal (plastic, électronique, micros... ) ? Tout au plus pouvons-nous deviner, via une scène où il dégomme les cibles d'un stand de tir de carabine à plomb, qu'il a un passé de militaire, mais c'est là plus extrapolation que véritable piste narrative. D'ailleurs la production a tout fait pour éviter que le public trouve un élément avec lequel s'identifier au terroriste (les années 1970 sont marquées par divers attentats, notamment en Europe et ses tristement célèbres années de plomb), il n'a même pas de nom, puisqu'au générique, il apparait seulement comme étant "Young Man", soit le "Jeune Homme"...

Mais le film se prend surtout les pieds dans le tapis avec son sujet car on sent les auteurs et les producteurs frileux, de peur d'aller trop loin dans les attaques des parcs. Car si les parcs d'attraction étaient alors à la mode et qu'il était donc tentant de faire de l'argent en montant un film à sensation en les choisissant comme décor principal, il ne fallait pas non plus effrayer la clientèle de ceux-ci, en étant trop réaliste ou en multipliant les accidents de manèges, mêmes provoqués intentionnellement (il est en ce sens rappelé constamment dans le film que les installations sont irréprochables et régulièrement inspectées). On se rappellera du traumatisme qu'avait provoqué la sortie en 1975 du film de Steven Spielberg, Les Dents de la mer (1975), pour éventuellement comprendre cette prudence...

Du coup, après une introduction sanglante (ou plutôt mortelle, car l'accident montré est assez édulcoré, et on est loin de la boucherie montrée dans l'introduction de Destination finale 3 qui en 2006 proposait un début similaire), le film de Goldstone est chiche en action, le second attentat étant évoqué hors champs (un incendie dont on voit fugacement quelques fumées), le troisième étant la scène finale dont je ne dévoilerai rien, ce qui est peu pour un film de quasi deux heures. Il est clair qu'après le début spectaculaire, tout est fait par la suite pour minimiser les scènes chocs, éviter de dégrader l'image des parcs d'attraction, ou du moins pour minimiser l'éventuelle dangerosité suggérée des montagnes russes. Mais en même temps, il faut faire frémir, inquiéter et entretenir le suspense. Une équation impossible à résoudre. Ce film catastrophe en perd beaucoup de sa raison d'être, et se transforme en thriller très basique avec pas mal d'incohérences : l'agent du FBI ne demande jamais de lancer une recherche sur des poseurs de bombes fichés, pas un instant il ne pense au lien militaire (voire policier) du rançonneur alors que fabriquer des bombes est une spécialité qui ne s'apprend pas vraiment sur les bancs de l'école ou aux cours du soir...

Le Toboggan de la mort est donc un film pas aussi spectaculaire qu'il le voudrait, affaibli par un scénario n'arrivant pas à compenser le manque d'action et de tension dramatique, dont la conclusion, aussi sèche qu'improbable, laisse le spectateur sur une impression mitigée, puisque de vrais moments de suspense alternent avec une consternante platitude, voire parfois un certain embarras du réalisateur : il n'a visiblement pas su comment gérer la prestation des Sparks, dont l'apparition est autant hors de propos qu'incongrue, filmés péniblement, eux-mêmes semble-t-il partagés entre la prestation sage et la folie (faut voir Ron Meal l'air hagard, figé devant son clavier qui, brusquement, détruit son tabouret sur la scène). Cette présence du groupe de rock est symptomatique du film : comme pour les roller coasters alors à la mode, les Sparks sont en pleine bourre et on espère sûrement attirer les jeunes en salles, et motiver des ventes de disques de la bande originale en sus au passage, mal leur en aura pris si tel était le cas puisque les chansons du groupe ne sont pas sur le disque de la bande originale, et on ne peut pas dire que Lalo Schifrin se soit foulé sur la partition qui ne se démarque pas du tout-venant disco de l'époque. Un film construit non pas pour durer, mais pour divertir sur le moment, celui de son exploitation au cinéma.

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Cours pas trop vite, faut tenir deux heures...

C''est peut-être l'une des raisons qui font que l'histoire est purement fonctionnelle, et il ne faut pas attendre le moindre regard critique, notamment sur la société du loisir comme dans son quasi contemporain Mondwest (1973) de Michael Crichton ou plus récemment la saga Jurassic Park. De plus le film est desservi par la technologie sensée le rendre attrayant, les moments spécifiquement tournés pour exploiter le Surround devenant inutiles dès lors que la diffusion est télévisuelle, à moins de posséder le matériel apte à reproduire plus ou moins bien ses effets sonores, ce qui est peu probable puisque seule une salle équipée le peut. Ces scènes se dévoilant du coup telles qu'elles ont été pensées, en gadgets, un peu comme leurs homologues visuelles en 3D ramenées en 2D : de l'inutile spectaculaire, confirmant qu'un film reposant uniquement sur un aspect technologique est une coquille vide. Là encore on est dans le divertissement de l'immédiat, ce qui donne au film, du moins au plaisir généré par sa vision, une sorte de date de péremption à très court terme.

Budgétisé à environ 9 millions de dollars, le film va tout juste rentrer dans ses frais aux États-Unis avec un peu moins de 9,5 millions de dollars de recettes. Il faut dire que deux semaines avant sa sortie new-yorkaise arrive dans les salles Star Wars premier du nom (m'enfin l'épisode IV désormais) et qu'il monopolise les entrées salles. En France, même punition : Star Wars sort le 19 octobre 1977, et Le Toboggan de la mort la semaine d'après. Erreur fatale, le film ne tiendra que quatre semaines à Paris, totalisant dans les 780 000 entrées hexagonales, dont à peine plus de 161 000 dans la capitale. Le Pont de Cassandra, sorti la même année, fera encore moins bien. Est-ce l'influence de Star Wars qui a biaisé les réflexions de certains studios au point de s'obstiner à continuer dans le cinéma catastrophe ? Toujours est-il que James Goldstone remettra le couvert avec Le Jour de la fin du Monde (When time ran out... ) produit par la Warner et qui sortira en 1980. Le film sera un tel four qu'il mettra un terme à la carrière cinématographique de Goldstone, et au genre à Hollywood pour une bonne quinzaine d'années...

Restent quelques moments forts (trop rares), et la curiosité de voir très brièvement quelques acteurs faire leurs premiers pas, comme Helen Hunt, Steve Guttenberg ou Craig Wasson, ou la prestation étrange des Sparks. Mais contrairement aux attractions montrées dans le film, une fois le film visualisé, on n'a pas tellement envie de refaire un tour...


Note : 11/20



Bandes-annonces :




Celle de la sortie VHS américaine :



Film disponible en DVD et en Blu-ray chez Elephant Films (sortie le 5 septembre 2017).

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Michel Audiard

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Message par pak » 24 nov. 2017, 18:32

Des affiches :

- Française :
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- Américaines :
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- Allemande :
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- Italiennes :
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- Espagnole :
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- Yougoslave :
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- Polonaise :
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- Japonaise :
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Message par pak » 24 nov. 2017, 18:35

Des photos :
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Je mangerai bien une barbe à papa moi aussi..

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Message par pak » 24 nov. 2017, 18:37

D'autres photos, en N & B :
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Message par pak » 24 nov. 2017, 18:41

Des photos promotionnelles :

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Le réalisateur James Goldstone

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Richard Widmark

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Henry Fonda

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Harry Guardino

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Susan Strasberg

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La jeune Helen Hunt

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George Segal durant le tournage
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Message par pak » 24 nov. 2017, 18:42

Des lobby cards américaines :

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Message par pak » 24 nov. 2017, 18:47

Des lobby cards allemandes :
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Message par pak » 24 nov. 2017, 18:49

Des espagnoles :
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Message par pak » 24 nov. 2017, 18:51

Des italiennes :
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Message par pak » 24 nov. 2017, 18:53

Des françaises :
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Message par pak » 27 nov. 2017, 14:43

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Message par Moonfleet » 17 juin 2019, 22:13

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Le Toboggan de la mort (Rollercoaster) de James Goldstone 1977


Un inquiétant jeune homme (Timothy Bottoms) arpente un parc d’attractions ; l’on comprend peu après qu’il est là pour activer une bombe qu’il avait auparavant placée sous les rails de montagnes russes. Cet attentat meurtrier est bientôt suivi d’un incendie qui se déclare dans un autre parc de loisirs. Persuadé qu’il ne s’agit pas d'accidents et contre l’avis de son patron (Henry Fonda), Harry Calder (George Segal), contrôleur chargé de vérifier le bon fonctionnement de ces manèges, décide de mener l’enquête. Il se rend à Chicago après avoir appris que les dirigeants des cinq plus grandes compagnies de parcs d'attractions ont pris la décision d’urgemment se retrouver dans un hôtel de la ville. L’un d’entre eux a reçu une cassette audio sur laquelle est enregistré le message vocal de l’homme qui revendique ces attentats et qui exige une rançon de 1 million de dollars auquel cas contraire il continuerait ses sabotages terroristes. Durant ses recherches, Harry va être aidé malgré lui par le FBI dont l’inspecteur principal (Richard Widmark) aimerait bien récolter tous les lauriers de la résolution de l’énigme et de l’arrestation du criminel…

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Surtout pour les cinquantenaires 'enfants de la télé' un peu nostalgiques, comme beaucoup d’autres titres qui font partie de ce que -dans les bonus du combo Elephant Films- le sympathique journaliste Julien Comolli nomme 'les films de l’âge d’argent d'Hollywood' -expression théorique que je n’avais encore jamais entendu jusqu’à présent et qui recouvre à priori la période du cinéma américain de studio s’étendant du milieu des années 60 à la fin des années 70- Le Toboggan de la mort rappelle pour les jeunes cinéphages que nous étions le rendez-vous immanquable représenté par la case Prime Time du dimanche soir sur TF1 intitulée tout simplement le cinéma du dimanche soir et qui déroulait son alléchant générique avec fanfare, projecteurs et paillettes. Même si les films étaient diffusés en version française et parfois recadrés à partir de la naissance du tristement célèbre pan & scan, un moment qui, pour les enfants/adolescents peu regardants que nous étions, marquait la fastueuse fin du Week-end au travers la diffusion de films français ou américains à grand spectacle, à succès ou plus globalement ‘de divertissement’ sur lesquels nous discutions à bâtons rompus dès le lendemain dans la cour de récréation ; en effet, à cette époque de disette en chaines de télévision, tout le monde ou presque regardait la même chose, ce qui nous permettait de pouvoir échanger plus facilement sur les films projetés dans notre petite lucarne bien souvent encore en noir et blanc.

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Cette parenthèse générationnelle terminée, Le Toboggan de la mort avait fait son effet sur le jeune adolescent que j’étais en ce dimanche soir du début des années 80 ; très belle surprise de constater aujourd’hui et sans l’avoir revu entre temps qu’il n’a pas pris une ride et qu’il se suit avec toujours autant de plaisir ; à condition bien sûr de savoir ce qu’il faut en attendre puisque sans évidemment être un chef-d’œuvre du cinéma, il s’agit avant tout d’un thriller très efficace pour lequel il faut ne pas oublier sa suspension consentie d’incrédulité et ne pas chercher beaucoup plus loin que de visionner un très bon film de suspense, ce que le long métrage de James Goldstone se révèle assurément être et ce qui n’est absolument pas déshonorant. En cette deuxième partie des années 70, la vogue des films catastrophes commençait alors à se tarir d’autant plus qu’une certaine œuvre de science fiction de George Lucas -était-il vraiment besoin de citer Star Wars- allait immédiatement donner un violent coup de vieux à ce ‘genre de cinéma à papa’ voué à disparaitre. Il venait pourtant seulement quelques années auparavant de voir ses plus beaux fleurons remplir les caisses des principaux grands studios hollywoodiens, que ce soit -pour ne citer que les plus célèbres- Airport de George Seaton, Tremblement de terre de Mark Robson, L’aventure du Poséidon de Ronald Neame et bien évidemment le modèle jamais surpassé que fût La Tour infernale de John Guillermin. Après les avions, les bateaux, les gratte-ciels ou diverses catastrophes naturelles, le duo de scénariste de Rollercoaster apportait en cette année 1977 un peu de ‘dépaysement’ au genre en faisant se dérouler leur intrigue au sein de plusieurs parcs de loisirs entre Californie et Virginie ensoleillées.

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Les auteurs du scénario ne sont pas moins que les créateurs du personnage de Columbo, ayant également déjà été réunis pour un autre film ‘catastrophe’ tout aussi inhabituel, L’Odyssée du Hindenburg de Robert Wise. On retrouve un peu ici leur marque de fabrique et leur approche similaire à celle des épisodes de la célèbre série ; en effet, ils reprennent une partie de leurs structures par le fait de dévoiler d’emblée aux spectateurs l’identité du criminel, les rendant témoins et voyeurs des agissements du meurtrier sans que ça ne nuise au plaisir pris ni que ça n’atténue le suspense mis en place. L’on se demande alors tout du long quand, où et de quelle manière ce fou furieux va-t-il agir et comment va-t-on réussir à l’arrêter. Il est clair qu’en cette période contemporaine d’accroissement des actes terroristes, le film de Goldstone semble toujours d’actualité ; ce n’est pas pour cette raison qu’il faut penser que les scénaristes se penchent avec acuité sur cette thématique même s'ils mettent déjà le doigt sur les difficultés de la police et l’impuissance des autres autorités officielles à pouvoir contrer ce genre d’individus même s'il s'agit ici en l'occurrence d'un cas isolé de folie criminelle 'intelligente' qui sème la terreur et non d'un réseau terroriste. Le film porte d’ailleurs bien son nom en anglais, les auteurs s’étant avant tout concentrés sur la création de la tension et de la montée du suspense, Le Toboggan de la mort étant une fiction que les amateurs d’émotions fortes devraient apprécier, véritable montagne russe (Rollercoaster = grand Huit) de séquences montées et réalisées dans le seul but de faire agripper le spectateur à son siège.

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Il semble certes incontestable qu’au vu de tout ce qui est sorti depuis cette date, les plus jeunes ne ressentiront pas grand-chose et ne vibreront sans doute pas beaucoup à la vision de ce film ; mais il faut cependant se rendre à l’évidence, les séquences avec la caméra subjective embarquée à l’avant des wagons sont toujours aussi ébouriffantes. Avec l’ajout du système Sensurround utilisé seulement pour quatre longs métrages car trop couteux pour l’équipement des salles de cinéma -il consistait à amplifier les basses afin de faire vibrer les sièges de la salle lors des séquences mouvementées-, il est aisé de s’imaginer l’effet que le film a pu produire à l’époque. Outre l’habileté du scénario de Richard Levinson et William Link qui repose sur une entrée en matière explosive qui nous récompense de tant de laborieux préambules de films catastrophes précédents, sur le fait de ne pas s’embarrasser de romances inutiles, de s’appesantir au contraire principalement sur le suspense et sur les relations qui unissent le meurtrier et l’enquêteur par téléphone interposé, le premier harcelant le second tout en semblant anticiper tout ce qui va se mettre en place pour entraver ses actes, la mise en scène de James Goldstone s’avère elle aussi d’une solidité à toutes épreuves, utilisant avec beaucoup d’efficacité un montage d’une fluidité remarquable ainsi que des plans aériens souvent spectaculaires et très beaux. Réalisateur de quelques films avec Paul Newman -dont Virages- mais ayant surtout travaillé pour la télévision, Goldstone ne fait certes pas vraiment d’étincelles mais tient constamment son film avec vigueur et nous livre un travail carré et efficace, parvenant sans trop en faire -et même parfois carrément hors-champ ; voire le second attentat- à instaurer une atmosphère oppressante.

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Ce film non dénué du charme constitué par la patine de son époque et aux dialogues parfois assez pittoresques bénéficie également d’un très beau casting constitué en partie de vieilles gloires hollywoodiennes en fin de carrières telles Henry Fonda dans le rôle du patron antipathique ou encore Richard Widmark, parfait en inspecteur grande gueule du FBI tentant de tirer toute la couverture à lui. A leurs côtés, de jeunes comédiens un peu moins connus tels George Segal, impeccable en ingénieur se transformant en enquêteur par le fait de s’être senti humilié suite aux soupçons ayant pesé sur lui et par le fait que l’on ait remis en doute la qualité son travail, et surtout Timothy Bottoms -le ‘héros’ de Johnny’s Got his Gun de Dalton Trumbo ou de The Last Picture Show de Peter Bogdanovitch- roué et inquiétant à souhait avec son air vicieux et sa voix suave, dans la peau d’un terroriste à l'incroyable sang froid se délectant de semer le chaos dans les parcs d’attraction et jouissant avec jubilation de harceler ses poursuivants. Ajoutez à ça le plaisir de retrouver -même dans de très petits rôles- d'aussi sympathiques comédiens que Harry Guardino, Susan Strasberg ou même une toute jeune Helen Hunt, voire même à tomber au détour d’un plan sur les encore totalement méconnus Steve Guttenberg ou Craig Wasson.

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Un ‘thriller catastrophe’ efficace, formidablement bien découpé et du coup d’une belle lisibilité ; une très plaisante série B réalisée avec un grand professionnalisme et ayant trouvé le parfait dosage entre enquête à la Columbo, suspense psychologique à la Hitchcock et scènes mouvementées, un jeu du chat et de la souris au sein d’un décor peu usité, rehaussé par une photographie lumineuse de David M. Walsh ainsi que par un puissant score de Lalo Schifrin agrémenté d’un Soundtrack sympathique dont deux chansons en live du groupe Sparks dont il est cocasse de constater l’énergie et la violence scénique avant leur passage quelques années plus tard à la New Wave avec le gentil tube interplanétaire ‘When I’m with you’. Laissez vous embarquer dans ce looping cinématographique qui eut un petit succès d’estime en son temps et vous aurez peut-être envie de reprendre un ticket pour un tour de plus destiné à revivre ces distrayantes sensations fortes !
Source : DVDclassik

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pak
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Re: Le Tobbogan de la mort - Rollercoaster - 1977 - James Goldstone

Message par pak » 17 juin 2019, 23:12

Moonfleet a écrit : 17 juin 2019, 22:13 vous aurez peut-être envie de reprendre un ticket pour un tour de plus destiné à revivre ces distrayantes sensations fortes !
Bof bof bof... Je dis exactement le contraire plus haut... :lol:
Dans la guerre, il y a une chose attractive : c'est le défilé de la victoire. L'emmerdant c'est avant...

Michel Audiard

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Moonfleet
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Re: Le Toboggan de la mort (Rollercoaster) - James Goldstone - 1977

Message par Moonfleet » 18 juin 2019, 06:16

Je n'avais pas vu le sujet :oops: Perso je l'aurais plutôt mis en film noir mais ce n'est qu'un détail :wink:
Source : DVDclassik

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Re: Le Toboggan de la mort (Rollercoaster) - James Goldstone - 1977

Message par pak » 18 juin 2019, 10:48

:shock: Purée, 6h16 le message... Moi j'ai encore les yeux collés à cette heure... :lol:

Disons que le film rentre dans la case films catastrophes, puisqu'il fait partie indéniablement de la vague du genre à la mode dans les années 1970.

J'aurai bien aime qu'un sous-forum "films catastrophes" soit créé dans la section aventures (tout comme une autre pour les péplums par exemple), mais comme ces parties du site ne sont plus très fréquentées, j'imagine qu'on peut faire une croix sur toute évolution de son animation... :?:
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Michel Audiard

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