Genre complémentaire : Biopic Résumé : Vladimir Arseniev ne reconnaît plus rien. Tout a changé, et la tombe où reposait son ami a disparu. Il se souvient… Quelques années plus tôt, il avait été chargé, avec une poignée d’hommes, de faire le relevé topographique de la région d’Oussouri. C’est alors que le hasard l’avait mis en présence d’un petit homme aux yeux bridés, Dersou Ouzala, sage et habile chasseur… Lieu de tournage : Kraï du Primorié, Sibérie, Mosfilm Studios, Moscou, URSS
Informations complémentaires : Sortie Japon : 02/08/1975 - Sortie URSS : 05/01/1976.
Sortie France : 22/12/1976.
D'après la trilogie autobiographique "Dersou Ouzala" (titre original russe : Дерсу Узала) de Vladimir Arseniev (Vladivostok, 1921).
La trilogie était composée de :
-La Taïga de l'Oussouri - Mes expéditions avec le chasseur gold Derzou (По Уссурийскому Краю, 1921). Première publication en France en 1939 aux Éditions Payot (traduction par le prince Pierre P. Wolkonsky),
- Dersou Ouzala : La Taïga de l'Oussouri (Дерсу Узала Из воспоминаний о путешествиях по Уссурийскому краю в 1907 г. Владивосток, 1923). Première publication en France en 1977 aux Éditions Pygmalion (traduction de Pierre P. Wolkonsky). Dernière réédition en 2007 aux Éditions Payot & Rivages, collection "Petite bibliothèque Payot : voyageurs" n° 624),
- Aux confins de l'Amour (В горах Сихотэ-Алиня, 1937), œuvre posthume. Première publication en France 1994, (traduction d'Antoine Garcia et Yves Gauthier) chez Actes Sud, collection "Terres d'aventure".
Prix et nominations :
- Faro Island Film Festival 1975 (Îles Féroé) : nomination pour le prix du meilleur film,
- Festival international du film de Moscou 1975 : prix FIPRESCI et Prix d'Or (Akira Kurosawa),
- Academy Awards 1976 : Oscar du meilleur film étranger,
- Círculo de Escritores Cinematográficos 1977 (Espagne) : prix du meilleur film d'art ou essai,
- David di Donatello 1977 : David du meilleur réalisateur étranger et David Spécial (Mosfilm, pour la production),
- Sindacato Nazionale Giornalisti Cinematografici Italiani : Ruban d'Argent du meilleur réalisateur étranger,
- Syndicat français de la critique de cinéma 1978 : prix du meilleur film étranger,
- Sinema Yazarları Derneği (SİYAD) 1978 : nomination pour le prix du meilleur film étranger (3ème place).
Autres sélections :
- Festival international de cinéma de Figueira da Foz 1976 (Portugal),
- Festival du film de New York 1976,
- Festival international du film de Toronto 1976,
- Festival international du film de Chicago 1977,
- Festival Internacional de Cinema de Santarém 1977 (Portugal),
- Semana do Cinema Soviético 1978 (Portugal),
- Festival international du film de Mar del Plata 1998 (Argentine),
- Festival international du film de Thessalonique 1999 (Grèce),
- Russian & Soviet Film Festival 2006 (Japon),
- Festival international du film de Tokyo 2008,
- Festival du film de Bombay 2014,
- Festival du film de Fajr 2019 (Iran).
Vladimir Klavdievitch Arseniev (29/08/1872 - 04/09/1930) était un officier-topographe de l'armée russe, explorateur de la Sibérie orientale, qui a écrit de nombreux ouvrages sur ses explorations, une soixantaine de livres sur la géographie, la nature sauvage, et l'ethnographie des régions qu'il a visitées.
Son récit le plus connu est "Dersou Ouzala", dans lequel l'auteur rédigea ses mémoires concernant trois expéditions dans la taïga du Nord de l'Asie, le long de la mer du Japon et au Nord de Vladivostok. Le livre a pour titre le nom de son guide, un autochtone oussurien de la tribu Nanaï.
Dersou Ouzala a été adapté au cinéma par deux fois. La version la plus connue est celle réalisée par Akira Kurosawa, qui a adapté pour ce film les deux premiers livres de la trilogie.
Ce sont les descriptions des explorations d'Arseniev dans la vallée de l'Oussouri, de 1902 à 1907, aux côtés du vieux trappeur Dersou Ouzala.
Nommé commissaire aux minorités ethniques de l'éphémère république d'Extrême-Orient durant la guerre civile (1918-1921), il finira par être victime des purges staliniennes, tombé en disgrâce sous la fausse accusation d'intelligence avec l'ennemi (le Japon). Il n'a échappé à ses bourreaux que parce qu'il se trouvait alors en expédition dont il n'est jamais revenu, victime d'un ultime coup de froid mortel. Sa femme a été arrêtée et jugée sous le même chef d'inculpation en 1937, et exécutée, et sa fille fut placée en centre d'internement pendant au moins quinze ans.
L'autre adaptation de "Dersou Ouzala" est : Dersu Uzala d'Agasi Babayan, film soviétique sortie le 21/10/1961, inédit en France.
C'est Kurosawa qui imposa Maksim Mounzouk dans le rôle de Dersou Ouzala contre l'avis des producteurs, l'acteur, venant du théâtre, était inconnu et tournait là son premier film.
Akira Kurosawa connaissait bien l’œuvre de Vladimir Arseniev qu'il avait lue une trentaine d'années avant de faire de film. Il avait tenté d'adapter "Dersou Ouzala" dans les années 1950, projet qu'il avait en tête dès le début de sa carrière, sans parvenir à trouver au Japon des extérieurs qui le satisfaisaient, n'espérant pas avoir l'opportunité de tourner en Russie.
Ce sont les soviétiques de Mosfilm, via un membre de l'ambassade de Russie, qui sont venus trouver le réalisateur japonais, mal remis de l'échec de son précédent film en 1970, Dodes'ka-den, et qui n'avait rien tourné depuis. Ils savaient que Kurosawa était passionné de littérature russe, et lorsqu'ils lui ont demandé quel auteur il voudrait adapter pour eux, ils furent surpris du choix de "Dersou Ouzala", car le livre à cette époque était peu connu en dehors de l'URSS.
Kurosawa a travaillé avec une équipe d'une centaine de personnes, dont seulement six étaient japonais. De la préparation à la sortie du film, il s'est écoulé trois années. Cette longueur fut génératrice de tensions entre l'auteur et la compagnie Mosfilm plus habituée à imposer un quota de scènes filmées quotidiennement selon un planning bien établi.
Pour rendre l'attaque du tigre plus réaliste, un animal sauvage a été utilisé à la place d'un animal domestique, ce qui a grandement compliqué le tournage.
Format : 2.20 : 1
70 mm 6-Track (copies 70 mm) / Mono (copies 35 mm)
