Genre complémentaire : Film de Procès Résumé : Un soir de blues, Sarah Tobias pousse la porte d’un bar familier. Sous l’œil goguenard d’un groupe d’habitués, Sarah allume un client. L’alcool aidant, elle se laisse entraîner dans l’arrière-salle, danse corps à corps avec son partenaire. L’ambiance s’échauffe. Le jeu tourne à l’épreuve. La foule crie des encouragements douteux au client, qui la viole... Lieu de tournage : Delta, Vancouver, Colombie-Britannique, Canada
Informations complémentaires : Sortie États-Unis : 14/10/1988 - Sortie France : 22/02/1989.
Tournage : 27/04 - 06/1987.
Prix et nominations :
- Kansas City Film Critics Circle Awards 1988 : prix de la meilleure actrice (Jodie Foster),
- National Board of Review 1988 : prix de la meilleure actrice (Jodie Foster) et Top Ten Films,
- New York Film Critics Circle Awards 1988 : nomination pour le prix de la meilleure actrice (Jodie Foster),
- Academy Awards 1989 : Oscar de la meilleure actrice (Jodie Foster),
- Berlinale 1989 : nomination pour l'Ours d'Or,
- Chicago Film Critics Association Awards 1989 : nomination pour le prix de la meilleure actrice (Jodie Foster),
- David di Donatello 1989 : David de la meilleure actrice étrangère (Jodie Foster),
- Golden Globes 1989 : Golden Globe de la meilleure actrice d'un drame (Jodie Foster),
- Political Film Society 1989 : nomination pour le prix des Droits de l'homme,
- BAFTA Awards 1990 : nomination pour le BAFTA de la meilleure actrice (Jodie Foster).
Le scénario est en partie basé sur l'histoire de Cheryl Araujo, victime d'un viol collectif en 1983, à New Bedford dans le Massachusetts, et le procès qui en a résulté qui a reçu une couverture nationale.
Cheryl Araujo a été violée par un groupe de quatre hommes dans un pub, tandis que d'autres clients regardaient mais ne sont pas intervenus. Pendant l'accusation, les avocats des accusés ont tellement interrogé Cheryl Araujo sur sa vie privée et ses occupations personnelles que l'affaire est devenue l'illustration de l'attitude qui consiste à blâmer et culpabiliser les victimes de viol. Cette affaire a contribué au débat sur le fait de savoir si les victimes de viol avaient un droit à la vie privée en raison de la nature du crime qu'elles avaient subi.
Après le procès, Cheryl Araujo a continué de vivre quelque temps à New Bedford. Mais elle était victime d'ostracisme. Elle a donc déménagé à Miami, en Floride, avec ses deux filles et leur père, afin de retrouver l'anonymat. Hélas, elle mourra dans un accident de la route le 14/12/1986 à l'âge de 25 ans.
Kelly McGillis s'est vu offrir le rôle de Sarah Tobias. Mais l'actrice subit une grave agression sexuelle en 1982 par deux hommes qui ont fait irruption dans son appartement de New York, la menaçant avec un couteau puis la violant. L'un des agresseurs, âgé de 15 ans, fut condamné à une peine de trois ans de prison, mais l'autre agresseur a vu toutes les charges abandonnées faute de preuves corroborantes.
Ne pouvant pas jouer une scène de viol, elle préféra décliner le rôle et obtenir celui de l'avocate.
L'actrice Jodie Foster a dû faire face à l'éprouvante scène du viol dès le début du tournage. Le réalisateur Jonathan Kaplan avait en effet souhaité tourner cette scène en premier, afin que la comédienne comprenne tout de suite la douleur de son personnage.
La scène du viol collectif fut très controversée au moment de la sortie du film. C'était alors la représentation la plus longue, la plus graphique et la plus réaliste d'une agression sexuelle dans l'histoire du cinéma. Il a fallu cinq jours pour la répéter et la filmer, et ce fut une expérience difficile pour tous les acteurs et l'équipe impliqués.
L'actrice, peu convaincue par sa performance durant les projections tests, envisageait sérieusement de reprendre des études et d'arrêter sa carrière d'actrice qui tournait au ralenti depuis l'affaire John W. Hinckley, Jr. qui avait développé une obsession pour elle après avoir regardé Taxi Driver, et qui tenta d'assassiner le président américain Ronald Reagan le 30/03/1981 dans le but de l'impressionner. Jusqu'à ce qu’elle reçoive un Oscar en 1989 pour ce film. Trois ans plus tard, elle en reçoit un second pour son interprétation dans Le Silence des agneaux.
De nombreuses actrices, comme Kim Basinger, Demi Moore et Meg Tilly, ont refusé le rôle de Sarah parce qu'elles estimaient que le film n'était qu'un prétexte commercial exploitant l'idée du viol plutôt qu'un sujet social sincère et dénonciateur.
Censé se dérouler dans l'État de Washington, le film a été tourné principalement à Vancouver, en Colombie-Britannique au Canada.
La sortie du film a été affectée par la grève de la WGA (Writers Guild of America, une association professionnelle américaine de scénaristes) en 1988. À l'origine, sa date de sortie était prévue le 21 avril, mais a été retardée jusqu'en octobre.
Budgété à hauteur de 13 millions de dollars, le film démarre tièdement au box-office américain de par son sujet. Il ne cumule que 4 316 369 $ le premier week-end de son exploitation. La nomination puis l'Oscar de Jodie Foster boostera un peu la carrière du film, finissant à 32 078 318 $ de recettes. Avec l'exploitation à l'étranger, les recettes s'élèveront à environ 92 millions.
En France, le film est fraichement accueilli, avec 550 509 entrées dont 194 951 sur Paris.
The Accused, Les Accusés, 1988, Kelly McGillis, Jodie Foster, Bernie Coulson, Leo Rossi, Ann Hearn, Carmen Argenziano, Steve Antin, Tom O'Brien, Peter Van Norden, Terry David Mulligan, Woody Brown, Scott Paulin, Kim Kondrashoff, Stephen E. Miller, Tom Heaton, Andrew Kavadas, Tom McBeath, Rose Weaver, Linda Darlow, Veena Sood, Allan Lysell, Antony Holland, Kevin McNulty, Jerry Wasserman, Barney O'Sullivan, Christianne Hirt, Frances Flanagan, Pamela Martin, Walter Marsh, Deryl Hayes, Denalda Williams, Babs Chula, Rebecca Toolan, Stephen Dimopoulos, Freda Perry, Garry Chalk, Garwin Sanford, Michele Goodger, Jonathan Kaplan, cinéma, cinefaniac, action, aventures, comédie, guerre, noir, comédie musicale, western, critique, base de données, Les Accusés DVD, The Accused DVD, DVD, Les Accusés critique, The Accused critique, Jonathan Kaplan critique
