D'après le livre "L'Aveu" d'Artur et Lise London, publié aux éditions Gallimard en 1968.
Artur London, communiste tchécoslovaque, était un ancien des Brigades Internationales durant la guerre d'Espagne, actif dans la Résistance en France, et survivant d'un camp de concentration allemand.
Il sera l'un des quatorze accusés du procès de Prague (1952), à qui l'on arrache sous la torture des aveux de "conspiration contre l’État", qui, par la suite, se révèleront fabriqués. Ce procès incrimine 14 personnes, et 11 seront exécutées par pendaison. Son livre "L'Aveu" relate cette expérience.
Prix et nominations :
- BAFTA Awards 1971 : nomination pour le prix des Nations Unies,
- Golden Globes 1971 : nomination pour le Golden Globe du meilleur film étranger,
- National Board of Review 1971 : prix Top Foreign Films,
- Premis Sant Jordi de Cinematografia 1971 (Espagne) : prix du meilleur film étranger.
Autres sélections :
- Festival international du film de Copenhague 2005,
- Luxembourg City Film Festival 2020.
Au début des années 1970, le poids de l'idéologie communiste est encore important en France. Néanmoins, beaucoup de communistes français commencent à prendre conscience des exactions commises au nom du communisme dans les pays d'Europe de l'Est, dont Yves Montand, ancien compagnon de route du parti communiste.
Le nom de l'acteur attaché au projet va faciliter le financement du film.
Néanmoins, Costa-Gavras va subir de nombreuses pressions pour ne pas faire ce film, d'autant que beaucoup de techniciens du cinéma étaient membres du parti.
Le tournage s’effectue dans la quasi continuité de l'action. Yves Montand maigrit de dix-sept kilos, afin de bien montrer à l'écran les effets produits par les mauvais traitements qu'avaient subi les accusés de ce procès truqué.
Le film se termine sur un plan montrant deux jeunes en train d'écrire à la peinture sur un mur : "Lénine, réveille-toi ! Ils sont devenus fous". Ce slogan était répandu à Prague lors de la répression du printemps de Prague en août 1968
Le film devait d'ailleurs être tourné en Tchécoslovaquie, durant ce qu'on appelle désormais le Printemps de Prague. Mais après l'intervention militaire soviétique, ce projet devint impossible, et le film fut tourné en grande partie dans le Nord de la France, à Lille, Roubaix et Arras.
Se sentant attaqué sur les fondations de son idéologie, le journal "L’Humanité" tente de démolir le film. Malgré cela, le film obtient un succès considérable et devint un véritable phénomène politique et culturel qui a bouleversé son époque.
Le public répond présent à la sortie, avec 2 141 348 entrées dont 685 479 à Paris, plaçant le film 15ème du box-office français de 1970.
La Confessione, L'Aveu, 1969, Yves Montand, Simone Signoret, Gabriele Ferzetti, Michel Vitold, László Szabó, Jean Bouise, Marcel Cuvelier, Monique Chaumette, Michel Robin, Pierre Moncorbier, Georges Aubert, Marc Eyraud, Umberto Raho, Claude Vernier, William Jacques, Jean-Paul Cisife, Pierre Decazes, Vasilis Diamantopoulos, Jean-François Gobbi, Paul Savatier, Antoine Vitez, Maurice Jacquemont, Patrick Lancelot, Gérard Darrieu, Jean Lescot, François Marthouret, Gilles Ségal, Henri Marteau, Jacques Rispal, Michel Beaune, Charles Moulin, Nicole Vervil, Guy Mairesse, Jacques Marbeuf, Marc Arian, Jacques Chevalier, André Cellier, Marc Bonseignour, Thierry Bosc, Jean-Pierre Janic, Pierre Vielhescaze, André Falcon, Costa-Gavras, cinéma, cinefaniac, action, aventures, comédie, guerre, noir, comédie musicale, western, critique, base de données, L'Aveu DVD, La Confessione DVD, DVD, L'Aveu critique, La Confessione critique, Costa-Gavras critique