Les Dix Commandements (The Ten Commandments) 1923

Pays : États-Unis (2H16)
Réalisateur : Cecil B. DeMille
Acteurs : Theodore Roberts, Charles de Rochefort, Estelle Taylor, Julia Faye, Pat Moore, James Neill, Lawson Butt, Clarence Burton, Noble Johnson, Edythe Chapman, Richard Dix, Rod La Rocque, Leatrice Joy, Nita Naldi, Robert Edeson, Charles Ogle, Agnes Ayres, Leon Beaumon, Wilson Benge, Virginia Bradford, Arthur Edmund Carewe, Gino Corrado, Louise Emmons, Charles Farrell, Rex Ingram, Roscoe Karns, Jack Montgomery, Guy Oliver, Jack Padjan, Eugene Pallette, John J. Richardson, Robert St. Angelo
Producteur : Cecil B. DeMille, Jesse L. Lasky, Adolph Zukor
Scénariste : Jeanie Macpherson
Directeur de la photographie : Bert Glennon, J. Peverell Marley, Archie Stout, Fred Westerberg, Ray Rennahan
Composition musicale : Edward Falck, Karl Gutman, Hugo Riesenfeld, Milan Roder, Lazare Saminsky
Montage : Anne Bauchens
Décors : Paul Iribe
Thème : Religion
Studio :
3 DVD / Blu-Ray disponibles

Genre complémentaire : Péplum, Biopic
Résumé : Une vielle mère raconte à ses deux fils et à celle qui deviendra sa belle fille comment Moïse conduisit son peuple hors d’Égypte et comment Dieu, sur le mont Sinaï, lui donna les Tables de la Loi. L'un des fils, pour son malheur, se moquera de ces lois..
Lieu de tournage : Guadalupe-Nipomo Dunes, Muroc Dry Lake, San Francisco, Cantil, Anaheim, Palmdale, Newport Beach, Fresno, Los Angeles, Californie

Informations complémentaires : Sortie États-Unis : 23/11/1923 - Sortie France : 18/12/1924.

Tournage : 21/05 - 16/07/1923.


Photoplay Awards 1924 : prix du meilleur film du mois (février) et du meilleur acteur du mois (Rod La Rocque), nomination pour la Médaille d'Honneur.


Les Dix commandements est le quarante-cinquième film de Cecil B. DeMille. Pour la première fois de sa carrière, DeMille signe une œuvre biblique, genre qu'il abordera à nouveau avec Le Roi des rois en 1927, Le Signe de la croix en 1932, Samson et Dalila en 1949 et finalement une nouvelle version des Dix Commandements en 1956.


Les énormes décors et les moyens du film sont devenus un légende hollywoodienne à part entière :

- Quatre statues de plus de 10,50 m de haut du pharaon Ramsès,

- 21 sphinx de cinq tonnes,

- Des murs de plus de 36,50 m,

- Seize kilomètres de tissu et trois tonnes de cuir ont été utilisés pour les accessoires et les costumes du film,

- Une armée de 2 500 acteurs, figurants, menuisiers, plâtriers, peintres, cuisiniers, employés et techniciens,

- 1 600 artisans ont construit les décors égyptiens,

- Un camp qui comportait près de 1 000 tentes pour loger tout le personnel,

- 3 500 animaux, utilisés pour recréer l'ambiance de l'Égypte ancienne, étaient hébergés dans un immense corral.


La "Cité des pharaons" a été construite en bois et en plâtre dans les dunes de Guadalupe, une étendue de sable côtier de 18 milles à 170 milles au nord de Los Angeles.


Une fois le tournage terminé, Cecil B. DeMille a simplement fait écraser au bulldozer les énormes décors de la ville égyptienne et les a fait enterrer dans une immense fosse sous le sable, où ils restent encore à ce jour.

En 1983, le documentariste Peter Brosnan a localisé les restes des décors DeMille, toujours enfouis sous les dunes. Le site est maintenant reconnu comme site archéologique officiel par l'État de Californie, et il est illégal de retirer des artefacts du site. En 2014, des archéologues ont découvert l'une des statues de sphinx du film sous les dunes. En 2012 et en 2014, des fouilles archéologiques ont permis d'exhumer certains éléments de décor conçus pour le film et que l'on croyait perdus.


Une partie des accidents de char vus dans le film étaient réels et non prévus. Au cours d'une journée de tournage des scènes de l'exode, environ 60 figurants furent blessés.


Des scènes ont été tournées en Technicolor selon un procédé créé en 1920. Cela représente environ 103 m de pellicules dans le prologue de la bobine n° 3 du film, entrecoupés de scènes teintées manuellement.


L'effet de la séparation de la Mer Rouge a été créé en plaçant deux blocs de gélatine bleue côte à côte, qu'on a ensuite chauffé jusqu'à ce qu'ils fondent... puis en faisant défiler les images à l'envers.


Le film comprend deux parties : dans sa première partie, le film raconte l'épisode biblique de la captivité des Hébreux en Égypte à l'époque du pharaon Ramsès II, leur exode vers la Terre Promise, la traversée de la Mer Rouge, et Moïse recevant les tables des Dix Commandements ; la seconde partie se situe dans les années 1920 et relate l'histoire des deux fils d'une femme bigote, l'un mauvais garçon, l'autre sérieux, qui convoitent tous deux la même jeune femme.

Les deux segments du film ne sont pas d'égale longueur. La portion consacrée à l'histoire de Moïse prend à peu près 45 minutes alors que la section contemporaine, nettement moins spectaculaire, dure autour de 80 minutes.


Initialement budgété à six-cent mille dollars de l'époque, Les Dix commandements coûtera finalement dans les 1 800 000 $.


Ce n'est pas le premier film narrant l'histoire de Moïse, mais le second. Il est précédé par le film The Life of Moses de J. Stuart Blackton, film américain en cinq parties, dont la première est sortie le 04/12/1909 (les autres sortant les 04, 25/01 et 12, 19/02/1910).


À sa sortie, le film obtient un très grand succès. La critique et le public ont surtout apprécié les scènes bibliques, la partie contemporaine passant un peu inaperçue. Ce que retiendra Cecil B. DeMille lorsqu'il s'attaquera à une nouvelle version de cet épisode biblique en 1956.

Ce fut le deuxième film le plus rentable de 1923. Les recettes générées ont constitué un record pour Paramount pendant 25 ans.


Selon les termes de la loi sur l'extension du droit d'auteur de 1988, ce film est officiellement entré dans le domaine public le 1er janvier 2019.


Format : 1.33 : 1
N&B avec quelques scènes en couleur
Muet

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