La Vache et le prisonnier 1959

Titre Original alternatif : La Vacca e il prigioniero
Pays : France, Italie (1H58)
Réalisateur : Henri Verneuil
Acteurs : Fernandel, Albert Rémy, René Havard, Maurice Nasil, Ingeborg Schöner, Ellen Schwiers, Pierre-Louis, Richard Winckler, Bernard Musson, Benno Hoffmann, Franziska Kinz, Franz Muxeneder, Marcel Rouzé, Heinrich Gretler, Ludwig Schmid-Wildy, Gustl Gstettenbaur, Albert Hehn, Dieter Hildebrandt, Til Kiwe, Georg Lehn, Hugo Lindinger, Willy Rösner, Emmerich Schrenk, Willy Schultes, Rolf von Nauckhoff
Producteur : Adry De Carbuccia, Roland Girard, Marcello Danon
Scénaristes : Henri Jeanson, Jean Manse, Henri Verneuil
Directeur de la photographie : Roger Hubert
Composition musicale : Paul Durand
Montage : James Cuenet
Décors : Franz Bi, Jacques Chalvet, Max Seefelder
Thème : Seconde Guerre Mondiale
Studio :
4 DVD / Blu-Ray disponibles

Résumé : En 1943, Charles Bailly, un Français prisonnier de guerre en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, décide de s'évader de la ferme où il est employé. Sa ruse, grossière et folle en apparence, consiste à traverser le pays, la vache Marguerite tenue au licol et un seau de lait dans l'autre main...
Lieu de tournage : Bavière, Bade-Wurtemberg, Allemagne, Alboussière, Ardèche

Informations complémentaires : Sortie France : 16/12/1959.


Tournage : 08/06 - 15/08/1959.


D'après le court récit de Jacques Antoine "Une histoire vraie", édité pour la première fois dans "La Perruche Bleue Journal d'une courtisane sous la terreur nazie" (Brentano's, New York, 1945, pages 211-215) de Maurice Dekobra (pseudonyme d'Ernest-Maurice Tessier).



Si le personnage de Charles Bailly est aujourd'hui inséparable de l'image de Fernandel, il aurait pu être incarné par Bourvil. C'était le souhait du réalisateur Claude Autant-Lara, initialement prévu pour réaliser le film. Même Henri Verneuil a été tenté de le prendre pour jouer le rôle-titre.

D'ailleurs, malgré leur parcours commun (c'est leur huitième film en cpmmun) les rapports entre Henri Verneuil et Fernandel furent difficiles durant le tournage, les exigences de l'acteur exaspérant le réalisateur à ce point que sur le coup, ce dernier regretta de ne pas avoir confié le rôle à Bourvil. Ils ne tourneront plus ensemble.


L'autre vedette du film est la vache Marguerite, qui n'a pas tourné la totalité du film au côté de Fernandel, pour son bien-être. Ce qui a donné du fil à retordre à toute l'équipe du film, puisque celle-ci a dû chercher parmi 600 vaches une identique à Marguerite afin de la remplacer sur quelques scènes. La vache Marguerite laissera son empreinte dans la culture, et il est courant d'appeler les vaches Marguerite en référence à ce film de Verneuil. Après le film, il était prévu que Marguerite soit envoyée à l'abattoir, mais le réalisateur s'y serait opposé, et lui aurait trouvé une ferme en Normandie où elle aurait passé ses vieux jours paisiblement.


L'idée de base est tirée d'un fait réel. Toutefois, le récit qu'en avait fait Jacques Antoine ne dépassait pas les cinq pages. Verneuil a donc dû chercher des idées pour étoffer un récit devant durer un long-métrage. Avec Henri Jeanson, il a voulu alimenter en anecdotes et aventures diverses cette traversée de l'Allemagne, et ils ont fouillé aux Archives Nationales, puisant leur inspiration dans près de quarante mille récits de détenus qui se sont évadés lors des deux dernières guerres mondiales.

Le vrai Charles Bailly fut assez mal à l'aise avec cette fiction qui ne relatait plus vraiment son aventure, et malgré son désaccord, le tournage s'est fait sans lui mais avec son nom. Le 13/10/2012, son fils Jean-Jacques Bailly a auto-édité un ouvrage intitulé "Où est passée la vache Marguerite" pour revenir sur la vie de son père. Au travers de nombreuses anecdotes, l’auteur décrit le quotidien des prisonniers, les brimades et les avanies, les Kommandos de travail, les évasions et le camp disciplinaire, loin de la promenade bucolique narrée dans le film…


Premier film français en noir et blanc à avoir été colorisé pour des diffusions télé. Cette nouvelle version a été diffusée sur TF1 le 23/09/1990.


Prévu pour sortir pour les fêtes de fin d'années 1959, le film fait face à Paris sous une forte concurrence avec le nouveau Brigitte Bardot, le film a grand spectacle Salomon et la Reine de Saba avec Yul Brynner et Gina Lollobrigida, et La Belle au Bois Dormant des studios Disney. Avec 4 salles sur Paris ("Balzac", "Helder", "Vivienne" et "Scala") le film ne parvient pas à prendre la première place du box office parisien, mais en province le film lamine la concurrence.

Avec 356 000 entrées la semaine de Noël et le score de 435 272 entrées en seulement 49 salles, le film attire déjà le million de spectateurs France dès janvier 1960. Il domine les 4 premiers mois de l'année 1960 en atteignant les 4 millions de spectateurs en mai 1960.

Au final, le film cumule 8 851 251 entrées, dont 1 250 013 à Paris. Il est premier au box-office français de 1959.

C'est le plus gros succès d'Henri Verneuil, et le second plus gros de Fernandel (derrière les 12 790 676 entrées du film Le Petit monde de Don Camillo).


Format : 1.37 : 1
N&B
Mono (Western Electric)

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